Conférence « Savoir dire non » : l’autorité à l’heure du numérique – 9 avril
Réservez votre soirée du mardi 09 avril prochain.
Nous vous donnons rendez-vous en salle de grande assemblée à Bury à 20h
pour la conférence de Renaud Hétier,
« Savoir dire non » : l’autorité à l’heure du numérique.
Il s’agit de la 2nde conférence d’un cycle de 3 conférences pour une éducation au virtuel.
Ne pas avoir assisté à la 1ère conférence de S. Blocquaux sur les jeunes, internet et les mondes virtuels n’est pas un frein à votre venue mardi 09 avril.
Apprendre à dire non: la relation parents-enfants à l’heure du numérique, entre lien et autorité.
Les enfants grandissent vite mais partent de plus en plus tard… L’adolescence commence tôt et ne finit pas toujours…Nos enfants sont à la fois plus dépendants (de notre soutien) et plus autonomes (dans leurs activités) que jamais. Les parents sont, eux, d’autant plus débordés qu’ils ont moins de temps et que de plus, ils ne vivent parfois plus ensemble. Sans compter que faire preuve d’autorité est loin d’être évident de nos jours ! Pour mieux comprendre ce problème d’autorité, il faut d’abord voir comment il a évolué dans le temps, et ce que nos difficultés ont de nouveau (ou d’ancien !). Dans notre société actuelle, l’importance du travail et de l’épanouissement personnel, le rétrécissement de la taille des familles, leur éclatement et leur recomposition expliquent en partie ces difficultés. Mais il faut aussi faire avec les tensions propres à la construction de la personnalité de l’enfant et de l’adolescent.
L’autorité est d’autant plus difficile à exercer que les liens sont distendus ou trop serrés. Trop d’autorité crée une sorte d’écrasement, trop peu d’autorité crée de l’insécurité, et le pire est peut-être de passer de l’un à l’autre(se fâcher puis céder, laisser-faire puis s’emporter, etc.). Il s’agit donc de réfléchir à une situation d’équilibre, dans laquelle les adultes sachent partager des activités, des moments, des jeux, des conversations avec les enfants et les adolescents, tout en assumant leur place propre, et donc leur différence. Les conflits peuvent, dans ce cadre où les liens sont assurés de façon incontestable et où les limites peuvent être nettement marquées, prendre place sans dramatisation excessive : ils sont nécessaires à la construction de la personnalité et à la séparation des générations.
Éduquer est bien un «métier» qui ne peut s’apprendre qu’en le faisant ! De ce fait, les adultes sont souvent autant désorientés que leurs enfants. Souvent, le manque d’assurance des uns vient renforcer l’insécurité des autres: il est donc essentiel de trouver quelque chose de «sûr» sur quoi s’appuyer, surtout au moment où les jeunes, même quand ils s’opposent, ont d’abord besoin de rencontrer quelque chose de solide.